A la lecture de cette nouvelle chronique, la question se pose: mais le vrai critique d'art n'est-ce pas Nicole Esterolle? Poser les problèmes, ne plus se soumettre ne serait-ce pas le véritable acte de critique? Résumer le critique d'art aujourd'hui à faire l'éloge, quelque soit la valeur de l'oeuvre, de ce pourquoi il a été payé, c'est bien dévaloriser la critique d'art. Mais aujourd'hui ils sont nombreux à se considérer critiques, ces "littérateurs" qui se prennent pour des référents. Nicole Esterolle dérange, tant mieux, quant à l'activité de critique d'art, lire le dossier du dernier numéro d'Artension: "A quoi servent les critiques d'art?". Messieurs les critiques, utilisez l'art littéraire pour défendre, commenter, initier, apprendre et laissez l'oprobre aux joutes politiques stériles, marchands de bas étage, frustrés et ratés...
A propos du «brûlot fascisant» sur le schtroumpf émergent
Chronique n° 8 de Nicole Esterolle
A la fin de ma précédente chronique, je vous avais signalé que le Magazine Artension avait pris le risque de publier mon « brûlot fascisant » intitulé « L’avenir de l’art appartient-il aux schtroumpfs émergents sur la scène artistique internationale ? ». Ce texte, je l’ai appris, a réjoui quantité de lecteurs de ce magazine , d’artistes (qui l’ont épinglé au mur de leur atelier), de galeristes (qui l’ont fait circuler), etc… mais bien évidemment rendu furibards pas mal de sbires de la gestapo du système officiel ( que ces sbires - là justement me traitent de fasciste vichyssoise, c’est tout de même le monde à l’envers!).
Et je viens en effet de découvrir sur le site www.lacritique.org cette réaction signée Christian Gattinoni, qui me semble exemplaire de cette irascibilité dont fait preuve l’institution dès qu’on la chatouille un peu là où elle a mal, qui contient tous les poncifs en matière d’anathèmes contre les contestataires du système, et dont je vous livre cet extrait édifiant.
1- Voici le texte qui fusille mon « brûlot »:
(…) Les dernières pages du numéro d’Artension voient ce travail d’approche professionnelle (un grand dossier sur la critique d’art) totalement gâché par un brûlot imbécile et profondément réactionnaire issu d’un envoi mail anonyme. Nous l’avions reçu et mis à la poubelle de l’histoire de l’art. Ce qui est grave c’est encore une fois la confusion des genres et la perte des usages et des valeurs. Le mail doit demeurer dans la sphère privée, lui donner valeur de tribune c’est se réduire au niveau de médiocrité médiatique des buzz. Pourquoi avoir confié trois pages sur « les schtroumpfs émergents » à cette personne lâchement cachée sous son pseudo débile, Nicole Esterolle, Elle (il) s’attaque notamment aux écoles d’art d’où elle (il) a du être refusé(e) comme étudiant(e), ou enseignant(e) et ignoré(e) en tant que juré des diplômes d’enseignement supérieur où des professionnels compétents sanctionnent les trois ou cinq ans de recherche au service d’une pédagogie du projet.
Au moment où l’université tente via la commission de l’AERES, et au nom de la reconnaissance des diplômes au niveau master 2 de formater les recherches en les réduisant à de purs exercices intellectuels de rédaction d’un mémoire codifié, au moment où des menaces contre les plus petites écoles au nom de la rentabilité remet en question leur existence comme celle de beaucoup d’autres lieux de diffusion actifs sur le terrain, donner importance à des propos aussi viles est inadmissible. Ces attaques sans fondement contre un artiste subtil et engagé comme Francis Alys ne méritent que dédain. Ces propos fielleux et revanchards ne constituent pas une critique mais des ragots et des dénonciations que le retour de la réaction politique décomplexée autorise aujourd’hui.
Nous attendons une réaction de la rédaction d’Artension pour démonter le mal fait dans cette publication. Françoise Monnin en consacrant des dossiers à des artistes comme Sandra Martagex ou Marine Joatton sorties des écoles d’art ou en mettant en valeur le formidable sculpteur Stephan Balkenhol formé dans ce circuit et y enseignant contredit déjà les propos de cette porteuse de maladie telle que l’athérosclérose et les cardiopathies. Nous savons soigner ces attaques, les écoles d’art fournissent d’excellents contre-poisons théoriques et pratiques.
2-Voici mon commentaire du texte:
Je vais donc voir sur internet qui est Christian Gatinoni pour mieux comprendre les raisons de sa ire. Je vois qu’il est à la fois professeur en Ecole d’art, critique d’art, artiste , et peut-être commissaire d’expos à l’occasion…. Profil type du représentant multicarte de la pensée officielle , qui n’a peur ni du mélange des genres, ni du conflit d’intérêts et qui devient donc automatiquement hargneux dès qu’on remet en cause l’appareil qui lui fournit son identité, son appartenance communautaire et ses revenus. Pour Monsieur Gattinoni, les choses sont donc ainsi réparties : - Avec d’un côté , le retour de la bête immonde, désormais « décomplexée » et cornaquée par une coalition de ringards crypto –fachos, revanchards et fielleux, venus de tous horizons et parmi laquelle on trouve des gens peu recommandables comme, Jean Baudrillard, Marc Fumaroli, Michel Schneider, Marc Le Bot, Christian Delacampagne, Claude Levi-Strauss, Luc Ferry, Pascal Brukner, André Comte Sponville, Marcel Gauchet, Jean Paul Aron, Pierre Gaudibert, Jean Clair, Jean-Philippe Domecq, Benoit Duteurtre… tous voués également aux poubelles de l’histoire de l’art et de la pensée. - Et de l’autre, les hautes figures de la Résistance au fascisme artistique, désormais inscrites au Panthéon de l’histoire de l’art parmi lesquelles on trouve au hasard de la cueillette : Fabrice Bousteau (l’homme au chapeau), Catherine M. (la femme à la vie sexuelle), Paul Ardenne (l’homme à la moto), Jean-Jacques Aillagon (l’homme du Château de Versailles) , Bernard Marcadet (l’homme de Buren), Nicolas Bourriaud (l’homme de l’esthétique relationnelle) ; Jérôme Sans ( sans commentaire), Emmanuelle Lequeux (la petite jeune du Monde), Judith Benhamou (l’amie des collectionneurs milliardaires), Olivier Kaeppelin, (l’homme de la DAP), Laurent Lebon (L’homme à l’expo du vide), Alfred Pacquement (l’homme du Centre Pompidou)… et notre Christian Gattinoni ci-présent, animateur du fameux site internet lacritique.com. A propos de critique d’art justement, je pense que, de cet invraisemblable panier de crabes qu’est l’AICA (Association internationale des Critiques d’Art), devraient s’extraire au plus vite tous les gens qui gardent un certain respect d’eux-mêmes, qui en ont assez d’être les cireurs de pompes d’un système inepte, assez de participer à cette énorme farce qu’est le marché international de l’art, pour créer une AICA dissidente retrouvant l’esprit de ses initiateurs français comme Raymond Cogniat , Dora Vallier, Jacques Lassaigne, Jean-Jacques Lévêque, etc.
3-L’avenir de l’art appartient-il aux Schtroumpfs émergents ?
( Le « brûlot fascisant » en question, tel qu’il a été publié dans le magazine Artension, Intro d’Artension)
Un schtroumpf émergeant est un jeune plasticien, fraichement diplômé le plus souvent d’une école des beaux-arts, et qui, dûment formaté, commence à montrer ses oeuvres dans les circuits d’expositions institutionnels installés pour cela. Nicole Esterolle se penche sur cette ethnie apparue dans les années 1980. Cette mystérieuse critique d’art fait circuler ses chroniques par mail. Elle les envoie à quantité de journalistes et leur propose de signer à sa place, estimant que c’est le contenu du texte qui importe et non la signature. Aucun journaliste n’a encore accepté de jouer ce jeu déontologiquement problématique. Mais nous sommes heureux d’être les premiers à publier cette auteure, dont la vision acide et cocasse des mondes de l’art invite et incite à la réflexion. Voire, à la rébellion.
Oeuvres de Schtroumpfs récemment repérées : celle de Jean Alain Corre est faite de racines de gingembre transpercées de pointes ; celle de Elena Bajo, de châssis usagés, imbri- qués les uns dans les autres et liés entre eux avec du scotch; celle de John Cornu, de châssis brûlés ; celle de Philippe Eydieu, d’une cuvette de WC d’où surgit une tête de canard. Celle de Aymeric Hébrard (Grand Prix du salon de Montrouge 2010) est un tas de poubelles gonflées ; celle de Sylvain Bourdet, une accumulation de cure-dents ; celle de Gaston Bizouille, un amoncellement de chaises ; celle d’Andrea Knetch, des tas de paille; celle de Guillaume Poulain, un vélo suspendu à l’entrée d’une église, etc. Ces quelques exemples ont été choisis au hasard sur les sites internet des officines spécialisées en art contemporain que l’on trouve, grassement subventionnées, dans toutes les grandes villes de France soucieuses de développement culturel et qu’on parle d’elles en bien..
Car des Schtroumpfs de cette sorte, il yen a des milliers en France, représentant plusieurs générations de diplômés des beaux-arts (avec félicitation du jury bien entendu) et qui n’ont évidemment aucun avenir ni carrière possible hors des structures institutionnelles. Elles leur donnent durant un moment l’illusion qu’ils sont des artistes à vocation internationale. Très peu d’entre eux parviendront toutefois à la notoriété, tant la concurrence est grande dans ce milieu d’une férocité inouïe. Ils seront donc, pour la plupart, impitoyablement massacrés et sacrifiés sur l’autel du marketing culturel et de la modernité à tout prix ; et jetés à terme comme kleenex usagés. Une sorte de kamikaze décérébré Le schtroumpf émergeant est donc une sorte de kamikaze décérébré et programmé pour le sacrifice à la cause artistique d’État, elle-même liée structurellement à la cause de la grande spéculation financière mondiale. C’est un peu comme ces jeunes talibans, étudiants en théologie, sortant des écoles coraniques, parfaitement lobotomisés et analphabètes mais redouta- blement armés pour défendre et promouvoir leur ignorance et leur vide cérébral. Le Schtroumpf émergeant ne sait pas dessiner ni peindre. Il bricole tout juste. Il est parfaitement inculte en histoirede l’art, hors celle qui concerne ses référents. Il est puissamment armé en arguments rhétoriques d’une extrême sophistication, qu’il peut répéter mécaniquement ; et qui lui permettent de justifier son engagement socio-esthétique, sa lutte contre le vilain bourgeois réactionnaire, sa volonté farouche de déconstruire les modèles, de dénoncer la ringardise, de faire exploser les conventions, les codes, les icônes, etc. ; et de fusiller sur le champ les mécréants qui osent douter de la pertinence de ces inepties. C’est un vrai révolutionnaire terriblement subversif et hautement performatif, une bombe conceptuelle capable de faire péter les icônes, comme les talibans les statues de Bouddha. Sacré Marcel ! Le référent historique, c’est Marcel Duchamp, le géniteur, la reine mère, la grand-mère porteuse en quelque sorte, la matrice initiale de la subversion institutionnalisée. À son insu et contre son gré d’ailleurs, car si il s’était douté qu’il engendre rait une telle envahissante descendance, il est probable qu’il eût évité de faire les galipettes conceptuelles qu’on connaît, en les croyant stériles.
Les référents nationaux en France? On peut en citer des dizai- nes, des centaines, autour de Daniel Buren, Sarkis, Philippe Cazal et surtout Claude Lévèque, incarnation parfaite et nou- veau gourou de la schtroumpfitude; et d’ailleurs désigné pour cela représentant de l’art français lors de la dernière Biennale de Venise. J’en passe et des dizaines de meilleurs, tous ceux qui donnent matière aux bonimenteurs de cour, qui occupent les lieux officiels, et dont les oeuvres ont été abondamment achetées par les FRAC (Fonds régionaux d’Art Contemporain).
Les référents internationaux ? Damien Hirst avec ses grosses bêtes dans le formol, Wim Delvoye avec ses cochons tatoués, Jeff Koons et ses homards supendus, Maurizio Cattelan et son cheval à la tête enfoncée dans un mur de la Fondation Pinault à Venise… Autant de produits à haute valeur spéculative tant intellectuelle que financière, puisque c’est à ce niveau qu’Art d’État et Business Art se rejoignent, en un commun sommet du cynisme et du mépris pour l’art. Ces Schtroumpfs internationaux, compte tenu des prix phara- mineux atteints par leurs oeuvres, sont pour les petits schtroumpfs de province des guides spirituels, des repères mythiques, dans leur quête frénétique de l’inepte à forte valeur ajoutée.
Le salon et le palais du Schtroumpf. Il fallait un lieu de célébration nationale de la schtroumpfitude émergeante, et c’est le Salon de Montrouge qui a été investi de cette fonction. La ville y a mis le paquet financièrement, la DRAC aussi, le Ministère peut-être et les sponsors bien évidemment. Il fallait bien entretenir un Collège critique, soit une quinzaine d’éminents acteurs du réseau, journalistes, historiens, critiques, galeristes et commissaires d’exposition, sous la coordination du rédacteur en chef du magazine Particules ; collège, chargé de proposer les exposants et de les accompagner. Sans compter le jury, qui sélectionne ensuite quatre-vingt exposants et qui attribue les prix et désigne les trois lauréats qui exposeront individuellement au Palais de Tokyo. Le Salon de Montrouge est le vrai concours d’excellence de l’art français émergeant ! Il est donc naturel que le Palais de Tokyo, qui est la meilleure vitrine de la création contemporaine dans notre pays, s’associe à cet élan dit Pierre Saint-Cyr de Cornette, Président du Palais de Tokyo, commissaire-priseur bien connu du tout Paris. Les deux plus récents invités d’honneur au Salon du Schtroumpf sont Arnaud Labelle-Rojoux, professeur de schtroumfologie comparée à la Villa Arson et Ernest T., reconnu, dit le catalogue de l’événement, comme esthète de l’absurde et du mauvais goût, artiste conceptuel de l’oeuvre nulle et ridicule ou caricaturiste cynique et foutraque du monde de l’art. Le plus ahurissant sans doute est d’entendre le Salon de Montrouge se proclamer sans aucune vergogne puissant accélérateur de carrière pour le schtroumpf émergeant. Il faudrait plutôt le qualifier de puissant précipitateur de désastre, tant individuel que collectif pour les artistes. Car enfin, comment envisager que ces jeunes gens qui répudient toute mise en forme, toute sensibilité, toute poésie, pour ne privilégier que dérision, pathos, morbidité et négativité systématique, puissent aller ailleurs qu’au casse-pipe ? Il fallait un Palais pour héberger les plus beaux ébats schtroumfesques et célébrer la création émergeante hexagonale comme elle le mérite. Il a été décidé que ce serait celui de Tokyo. Alors là, c’est bien l’apothéose de la Schtroumfomania post - moderne. C’est la course permanente au toujours plus extrême, c’est l’immense et permanent chantier de l’inepte, du déconstruit et du foutraque très rarement amusant, où l’on casse, on brûle, on vomit, on cultive la moisissure, on se moque à qui mieux mieux, on pète les murs et les plafonds, où c’est laid ou ça pue… Bref, la création en marche, selon les porte-paroles de l’institution.
Le coût du Schtroumpf. L’élevage et la promotion du Schtroumpf émergent coûte très cher à l’État et aux collectivité locales, c’est à dire au contribuable français. Ainsi, par exemple, pour la ville de Lyon (c’est la même chose pour chaque grande ville de France), pas moins de quatre lieux sont consacrés à la mise en visibilité de cette production : La BF 15, La Salle de Bain, Chez Néon et Le Stand, subventionnés par la ville (à raison de 133 000 €en 2007 et 52 000 en 2008 pour BF 15 par exemple), la région (23 000 €en 2007 et 35 000 en 2008 pour La Salle de Bain par exemple), et la DRAC (qui refuse de diffuser le montant des subventions qu’elle accorde). Soit environ une moyenne annuelle de 250 000 €pour l’en- tretien de ces quatre écuries de Schtroumpfs, indispensa- bles, selon le Maire de la cité, au rayonnement culturel de la ville et de la région… Sachant maintenant que ces quatre lieux, hors les quarante mêmes personnes de leur réseau qui tournent dans les ver- nissages (et ne regardent surtout pas ce qui est exposé), n’accueillent quasiment aucun public, ça fait cher le cacahouète grillé.
Texticules pour Schtroumpfs
(exemples de textes diffusés par des lieux d’art contemporain subventionnés)
L’oeuvre de Romain Huteau se nourrit de pertes, de déficits de sens, d’égarement dans les signes, de prospections-limite, à la lisière de l’expli- cite et de son contraire, entre visibilité et opacité, apparition et dispari- tion.
Chez Cédric Alby, l’inscription du mot BAU répété, sur la sculpture même, vient ponctuer sa progression, discrètement, telle une image graphique et sonore fortement évocatrice (…). La sculpture est un trou construit : un terrier. Elle est une écriture dans l’espace, une chose imma- térielle, qui montre finalement plus son image que sa réalité.
En un sens, ce travail de Philippe Eydieu est quasiment performatif, il pré- sente – seulement – des traces de quelque chose qui a été, mais n’est presque plus, quelque chose qui s’est perdu entre la nuit, le jour mais pourrait advenir à nouveau espoir et suspens.
L’ensemble des oeuvres de Francis Alÿs déploie un espace d’errance phy- sique et mental, désynchronisé du temps réel. L'ordinaire y est transformé et de possibles narrations s'entrouvrent aux spectateurs.
Jean-Daniel Berclaz a réalisé deux vernissages de points de vue: l’un sous le pont Kirchner, par un soir de pluie ; l’autre sur la passerelle des quatre vents. Ces moments d’échange suffisent à désigner le paysage et font du monde un ready-made que l’artiste signe.
Magali Reus décrit ces hommes comme attendant des instructionset l’on pourrait donc dire que, comme ces hommes, les sculptures de Background, toutes génériques, attendent elles aussi des instructions. L’artiste ironise sur la nature militaire de l’art minimal, son austérité for- melle et son devoir de réserve.
L'activité proposée par Sylvain Bourget engage un travail du négatif. L'appauvrissement de la valeur d'action y est obtenue par l'addition de deux facteurs : l'ajout d'une contrainte arbitraire et le relatif ou total asser- vissement de l'action à cette contrainte. Ce travail engage donc un prag- matisme, qui se déploie parallèlement à une certaine forme d'absurde : le signifié de l'activité est aussi inutile que son signifiant est unique.
L’installation de Tatham et O'Sullivan semble de plus en plus concep- tuelle à mesure qu’on la regarde. En effet, le soi-disant côté divertissant et décoratif annoncé par le titre résiste peu de temps aux questions. Les réponses sont évidemment à chercher dans la définition du truc (thinga- majig)ou de la chose (thing),qui pourrait être l'histoire universelle des for- mes.
Spaghetti Hoopsest un plat traditionnel qui fait partie de la vie quoti- dienne britannique et c'est aussi le titre choisi par Anthea Hamilton pour sa première exposition personnelle en France (…). Le all-overde pâtes sur les murs de la salle d’exposition fonctionne comme un fond commun à tous les objets rassemblés.
Le travail de John Cornu brouille sans cesse les limites entre l’espace d’exposition et l’oeuvre qui l’occupe en jouant sur les spécificités topogra- phiques, fonctionnelles et humaines d’une situation. En filigrane se des- sine une esthétique virale et invasive souvent de l’ordre du subliminal. La recherche d’Andrea Knetchvise à utiliser les matériaux dans un autre contexte, à les transformer. Cette attitude ouverte permet un éventail de possibilités dans la création formelle de produits. La paille n’est plus de la paille, il faut la toucher, la réexaminer, de plus près.