24 janvier 2010
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On rencontre rarement des artistes qui aiment à parler de leur peinture et qui le font si poétiquement que François Mourotte: « Terrain en bandes étroites pentues qui bordent les routes, les voies ferrées. Terres rapportées qui s'élèvent au-dessus du sol. La vue frontale étage un monde de l'entre deux en strates minérales, végétations croisées entre chemin, fossé, taillis feuillus, champs et forêt. Peindre la Réalité, qui n'est pas seulement rétinienne, c'est mettre en œuvre le sentiment intime qui voudrait effacer les limites entre les espaces divers de la conscience."
L'ensemble de douze peintures et de neuf gravures, qui a inspiré le poète Michel Butor, est présenté à la Galerie Le Réalgar jusqu'au 28 février 2010. Ancien professeur de gravure, François Mourotte rétablit, dans son parcours personnel, le lien entre peinture, nature et temps.
"Alors, j'ai peint des arbres, de l'eau, du ciel, des anges, quelques figures, une fille endormie dans le regard de Balthus, un lit défait, des drapés, encore des drapés, la neige légère en flaques de lumière, la terre trouée de ciel, des taches, les traces de gestes. J'ai laissé couler l'encre et l'huile, le temps qu'il fait, la pluie, l'orage ; J'ai pensé un moment que c'était possible. Figures de papier ou corps de chair, machineries sensuelles de corps rêvés -miroirs troubles en fragments- des pieds, des jambes, des chaussures qui finissent ricanant ou miment des crânes à mon insu, et des talus."
23 rue Blanqui
06 87 60 22 34 // lerealgar@hotmail.fr
mercredi, jeudi et vendredi 13h - 19h, samedi 14h - 18h
www.lerealgar.com
Le nez dans l'herbe... lire l'article
L'ensemble de douze peintures et de neuf gravures, qui a inspiré le poète Michel Butor, est présenté à la Galerie Le Réalgar jusqu'au 28 février 2010. Ancien professeur de gravure, François Mourotte rétablit, dans son parcours personnel, le lien entre peinture, nature et temps.
"Alors, j'ai peint des arbres, de l'eau, du ciel, des anges, quelques figures, une fille endormie dans le regard de Balthus, un lit défait, des drapés, encore des drapés, la neige légère en flaques de lumière, la terre trouée de ciel, des taches, les traces de gestes. J'ai laissé couler l'encre et l'huile, le temps qu'il fait, la pluie, l'orage ; J'ai pensé un moment que c'était possible. Figures de papier ou corps de chair, machineries sensuelles de corps rêvés -miroirs troubles en fragments- des pieds, des jambes, des chaussures qui finissent ricanant ou miment des crânes à mon insu, et des talus."
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