Une nouvelle querelle ou un simulacre? Pour faire le procès de quelqu'un ou quelque chose faudrait-il encore pouvoir en établir la définition. Peut-être fera-t-on plus le procès de l'institution et des acteurs que de l'art contemporain lui-même. Comment définir aujourd'hui l'art contemporain si ce n'est par la création artistique d'aujourd'hui? Il semblerait que le seul moyen pour certains de s'approprier sa définition, est de lui donner une reconnaissance, de le sacraliser en l'exposant dans de pseudo musées d'art, dit contemporain, et de permettre aux quelques acteurs, une cinquantaine tout au plus dans le monde, de faire de juteux bénéfices sur le dos de quelque chose qui n'existe pas, l'art contemporain. Posons-nous la question: si l'art est l'empreinte des civilisations sur Terre, doit-on laisser une élite désabusée, ne sachant que faire de ses fortunes, de faire de l'argent pour de l'argent, de s'approprier un art dit contemporain dans le seul et unique but de le rendre inaccessible financièrement et intellectuellement à ceux qui tous les jours constituent le monde? Peut-on définir l'art contemporain comme tel, c'est-à-dire, une valeur en milions d'euros (plus il y a de zeros plus, c'est contemporain)? Soyons lyriques. Comme la dune dans le désert est balayée par le vent, elle disparaît et se reforme inexorablement, l'art contemporain est balayé par le temps qui passe et se reconstruit lui aussi sur d'autres formes. Et comme la dune est constituée de miliards de grains de sable, l'art contemporain lui aussi est consitué de toutes ces oeuvres, ces artistes, qui depuis les origines du monde, laissent une trace. L'art existe aujourd'hui, l'art contemporain existera demain, après-demain... | Le procès de l'art contemporain
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