La chronique n° 44 de Nicole Esterolle
Je vous joins le lien vers cette video où l’on voit quelques poules s’ébattre dans une galerie d’art. C’est une exposition qui a lieu actuellement dans la galerie Marcel Duchamp, en Normandie : galerie subventionnée par la ville d’Yvetot, la DRAC et le Conseil Régional.
Voici le lien : http://alternatif-art.com/vod/?p=531
Avec cette « installation », nous sommes donc, encore une fois, en présence de ce qu’il convient d’appeler, selon les formules consacrées dans le milieu, « une bousculade des conventions esthétiques », ou bien « un bouleversement des codes sémantiques du discours sur l’art », ou bien d’une « subversion du binôme pensée-regard », ou bien d’un « très pertinent et performatif questionnement sur le rapport à la dimension poulaillière des processus de légitimation », ou bien sur « le rôle socio-critique de l’espace public péri-urbain de diffusion culturelle », etc…Bref, nous avons donc affaire à une « performance » plutôt banale, comme on en a vu des milliers d’autres dans les lieux institutionnels dédiés à cet art contemporain-là... Des milliers de répétitions ad nauseam du même type de provocation- dérision questionnante à tout va… et toujours au frais du contribuable français, qui cependant et heureusement pour lui, se désintéresse autant de l’existence de poules « élevées en galerie » que de la progéniture volaillière de ce dindon-dandy qu’était Duchamp… Lequel Marcel, n’intéressant plus qu’une toute petite communauté de ses descendants, dont la nation se doit d’assurer la survie, par une assistance sous perfusion permanente d’argent public, pour remédier aux effets tératogènes de l’inceste bureaucratique et de la consanguinité intertextuelle pratiqués depuis trente ans dans les réseaux de l’art institutionnel.
Alors pour contribuer à l’extinction de cet éternel et pitoyable questionnement endogamique de la crétinerie par et sur elle-même, qu’est l’art dit contemporain et toutes ses déclinaisons de type élevage de poule, perroquets, pigeons, etc , voici ce que je vous propose : C’est que chacun de vous, chers lecteurs, en se plaçant dans le rôle de « lanceur d’alerte », envoie dans un mail, à tout ou partie de l’ensemble des parlementaires députés et sénateurs dont je vous fournis en pièces jointes le listing des adresses mail, son souhait personnel que soit mise en place une commission d’enquête parlementaire sur les bienfaits et méfaits de l’action de l’ Etat en matière d’accompagnement, de soutien, de légitimation, de la création artistique d’aujourd’hui en France.
Ainsi nous pourrons ensemble et massivement envoyer à chaque parlementaire, le message mail suivant :
Madame le Députée, Monsieur le Député
Madame la Sénatrice, Monsieur le Sénateur,
C’est en tant qu’artiste (galeriste, amateur d’art …), et après avoir été informé de l’existence d’un élevage de poules comme œuvre d’art, dans un lieu institutionnel ( la galerie Duchamp à Yvetot), que je vous adresse ici mon souhait personnel que soit mise en place une commission parlementaire pour une enquête sur l’action de l’ Etat en matière d’accompagnement, de soutien, de légitimation, de la création artistique d’aujourd’hui en France , caractérisée , selon moi par :
- Une exclusion du champ de la reconnaissance institutionnelle de 95% de la production artistique actuelle, ainsi disqualifiée au profit des 5% de produits conformes à l’esthétique d’Etat et/ou du grand marché spéculatif.
- Une destruction des valeurs et critères d’évaluation qui ont permis la constitution de notre patrimoine artistique
- Une collusion patente entre le dispositif public (Musées, FRAC, FNAC, etc) et le grand marché spéculatif privé. Avec ce que cela implique de mélange des genres, de conflits d’intérêts, à l’intérieur de ce système.
- Une constitution, une conservation et une gestion ahurissantes des collections publiques d’art contemporain de tous types et à tous les niveaux… le tout accompagné du désintérêt croissant du public (voir le rapport de l’IFRAP)
- Une disqualification systématique, menée depuis trente ans par l’appareil d’Etat, à travers son réseau de conseillers, commissaires, inspecteurs de la création, etc ., qui noyautent les instances d’achat et d’évaluation, de tout ce qui est d’ l’ordre de la mise en forme sensible, du savoir – faire, du métier, du dessin, de la peinture-peinture, etc. pour privilégier l’art conceptuel, discursif et d’attitude de type élevage de poules .
- Une destruction de la substance-même de l’art, pour placer l’enseignement de celui-ci au seul service d’un marketing culturel lié à des stratégies de communication et /ou de placement financier, nécessitant une survalorisation du spectaculaire et de l’événementiel au détriment du contenu.
- Une omerta totale sur le sujet, de la part des grands médias et de la grande critique historiciste de l’art.
Ainsi, chers lecteurs, si chacun de vous peut envoyer ce mail à nos parlementaires, augmenté de ses propres remarques et suggestions, nous contribuerons, je l’espère, au réveil de l’attention et de la responsabilisation du politique, sur un important problème de société qu’il est le seul à pouvoir régler parce que né de son désintérêt…et nous ferons acte citoyen
Allez sur internet !
Vous pouvez retrouver ces chroniques en allant sur les sites :
Mon site officiel : www.schtroumpf-emergent.com
Sur le site québéquois http://levadrouilleururbain.wordpress.com/2013/07/01/cest-officiel-marcel-duchamp-nest-plus-contemporain-par-nicole-esterolle/,
sur Mic Mag, le magazine des médias libres :www.micmag.net/es/voz-libre ,
sur http://ragemag.fr/ et
sur le site Défi Culturel : http://www.sauvonslart.com/
et ( en anglais ) sur le site US, subversify.com
http://subversify.com/2013/04/18/its-official-marcel-duchamp-is-more-contemporary/
et l’interview-profession de foi que j’ai donné au magazine en ligne languedocien idem.mag
http://www.idem-mag.com/nicole-esterolle/
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