23 février 2010
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Au 26 Place Bellecour, assez discrète mais connue de tous les lyonnais, la Fondation Bullukian accueille de jeunes artistes contemporains, comme l'ont souhaité ses créateurs, Léa et Napoléon Bullukian. Mais qui est ce riche mécène, orphelin arménien qui, à 17 ans, débarque à Marseille en 1923?
Des visions d'horreur du génocide arménien à Malatia (Turquie), de l'esclavage chez les bergers kurdes, séparé de sa famille, du séjour à l'orphelinat américain jusqu'à son exil libératoire en France, Napoléon Bullukian tire sa force, sa générosité, sa soif de liberté du corps et de l'esprit et son ambition de réussir, comme il l'affirmera plus tard: "Ma foi, quand je courais derrière les moutons et que j'avais les pieds ensanglantés, je pleurais et pour me consoler je me disais: un jour tu feras quelque chose qui ressemblera à la maison de ton père..."
Comment ne pas s'émouvoir en lisant l'histoire de cet homme vainqueur de la souffrance et la désillusion, des carcans de la cupidité et la misère humaine, et qui, en fin de vie, sans héritiers, n'arrête pas à penser à ses semblables? Travail et volonté de réussir, effort physique et mental, ouverture vers les autres alors qu'en posture de pauvre immigré...
Le bilan de sa vie révèle une immense oeuvre dans de multiples domaines, où l'art, ou plutôt les artistes, ont trouvé leur place naturellement. Entrepreneur bâtisseur, industriel, franc-maçon, mécène d'artistes et de scientifiques, NAPO, comme les amis aimaient l'appeler, se retrouve dans l'esprit libre des artistes, dont il collectionne les oeuvres: Couty, Chancrin, Fusaro, Montet, Ruth Richard... collection géré par la fondation après sa mort.
Jusqu'au 20 mars 2010 la Fondation Léa et Napoléon Bullukian accueille les oeuvres d'une jeune artiste qui vit et travaille à Paris: Astrid Méry Sinivassin. Proposant deux types de travaux plastiques, eaux fortes et sculptures en tissu, Astrid témoigne dans son art d'une grande manie: la minutie du détail, la perfection des formes, l'infini minuscule, un travail qui tire sa sève dans la sensibilité enfantine, avec sa gentillesse et sa cruauté.
Des visions d'horreur du génocide arménien à Malatia (Turquie), de l'esclavage chez les bergers kurdes, séparé de sa famille, du séjour à l'orphelinat américain jusqu'à son exil libératoire en France, Napoléon Bullukian tire sa force, sa générosité, sa soif de liberté du corps et de l'esprit et son ambition de réussir, comme il l'affirmera plus tard: "Ma foi, quand je courais derrière les moutons et que j'avais les pieds ensanglantés, je pleurais et pour me consoler je me disais: un jour tu feras quelque chose qui ressemblera à la maison de ton père..."
Comment ne pas s'émouvoir en lisant l'histoire de cet homme vainqueur de la souffrance et la désillusion, des carcans de la cupidité et la misère humaine, et qui, en fin de vie, sans héritiers, n'arrête pas à penser à ses semblables? Travail et volonté de réussir, effort physique et mental, ouverture vers les autres alors qu'en posture de pauvre immigré...
Le bilan de sa vie révèle une immense oeuvre dans de multiples domaines, où l'art, ou plutôt les artistes, ont trouvé leur place naturellement. Entrepreneur bâtisseur, industriel, franc-maçon, mécène d'artistes et de scientifiques, NAPO, comme les amis aimaient l'appeler, se retrouve dans l'esprit libre des artistes, dont il collectionne les oeuvres: Couty, Chancrin, Fusaro, Montet, Ruth Richard... collection géré par la fondation après sa mort.
Jusqu'au 20 mars 2010 la Fondation Léa et Napoléon Bullukian accueille les oeuvres d'une jeune artiste qui vit et travaille à Paris: Astrid Méry Sinivassin. Proposant deux types de travaux plastiques, eaux fortes et sculptures en tissu, Astrid témoigne dans son art d'une grande manie: la minutie du détail, la perfection des formes, l'infini minuscule, un travail qui tire sa sève dans la sensibilité enfantine, avec sa gentillesse et sa cruauté.