Overblog Tous les blogs Top blogs Mode, Art & Design Tous les blogs Mode, Art & Design
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU

Rechercher Un Sujet (Articles)

QUESTIONS d'ACTUART

point-d-interrogation_7692_w300.jpg
12 juin 2010 6 12 /06 /juin /2010 08:01

La chronique n°5 de Nicole Esterolle

mulligan-verso.jpgJacques Gérault (préfet de région), Jean-Jack Queyrane (Président du Conseil Régional), Jean-Paul Bret (Maire de Villeurbanne), Alain Lombard (Directeur de la DRAC), Farida Boudaoud ( vice présidente du Conseil Régional, déléguée à la culture et à la lutte contre les discriminations), Loïc Chabrier (Adjoint à la culture à la mairie de Villeurbanne), m’avaient tous ensemble expressément et personnellement conviée au vernissage de l’exposition MATT MULLIGAN, le jeudi 3 juin , à l’Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne …

Et bien figurez vous que malgré cette aimable insistance de personnages pourtant très haut-placés, je n’y suis pas allée parce que j’ai complètement oublié ! Honte à moi !....Mais, renseignement pris auprès d’une amie qui y est allée : la quasi totalité des notables sus-cités fut aussi défaillante que moi ! Honte à eux !

Alors, pour rattraper le coup, je vais me renseigner sur Google au sujet de Matt Mulligan… Et c’est ainsi que je découvre que : « Matt Mulligan est un artiste américain d’envergure internationale, qui vit et travaille à New York et qui développe un système de signes dont certains sont le produit de son imagination, d'autres sont pris directement au glossaire des aéroports, des autoroutes et autres voies de circulation. La base de son système est formé par ses " charts ". Il développe ainsi son propre modèle de cosmologie dans lequel il distingue 5 niveaux, représentés par des couleurs et des signes différents. »

mulligan-recto.jpgJe lis aussi que « Matt Mullican développe des systèmes cohérents de signes qu'il explore et réinvestit à travers des actions sous hypnose, dans un va-et-vient permanent entre le réel et sa schématisation, entre la fiction et sa réalité physique. »

Bon, OK, après tout, pourquoi pas, il ne mord pas et on a vu pire dans le même registre !.... Mais tout ça ne m’explique pas ce que cet artiste -, d’envergure - internationale – là, peut bien faire à l’Institut d’Art Contemporain (de la rue bien nommée du docteur Dollard à Villeurbanne), plutôt qu’un autre, car il y en a des milliers d’artistes « d’ampleur planétaire» sur cette terre.

Je pousse donc mes investigations sur Google et j’apprends qu’en 1989, Matt Mulligan fut « proposé » par la DRAC Rhône-Alpes à la municipalité de Givors, pour décorer les cuves du port pétrolier situé à l'entrée de la ville , mais que ça ne s’est pas fait (Il n’est pas dit pourquoi) , malgré l’insistance du Maire de Givors qui, au nom de la modernité culturelle, préférait pourtant la déco de Matt Mulligan à l’agrandissement de dessins d’écoliers givoiriens pour coller sur les immenses récipients à hydrocarbures.

Mais qu’à cela ne tienne, la question reste entière : Quel est le rapport entre hypnose et cuves à mazout ? Et surtout, que vient faire ce californien en terres Rhône-Alpines ? Pour quelle mystérieuses raisons les collectivités locales sont - elles contraintes de dépenser l’argent du contribuable lyonnais pour faire la promotion de cet illustre inconnu américain, vaguement charlatan, dont personne ici n’a rien à encaustiquer de ses « charts » , de sa cosmologie ésotérique et de ses performances sous hypnose et sur cuves à mazout?

Car enfin, imaginons la configuration inverse : un artiste lyonnais (hypnotiseur ou pas) pressenti pour colorier des cuves à mazout dans une ville de Californie et à qui le Musée d’Art Contemporain de Santa Clara par exemple consacrerait une rétrospective au frais des pétroliers californiens…Ne trouveriez-vous pas cela époustouflant ?

Et bien voilà, en France cela se passe comme ça et personne n’y voit rien d’étonnant… Rien de plus normal en effet que le Conseil Régional, le FRAC, la DRAC, les villes de Lyon et Villeurbanne claquent leur pognon pour la promotion d’artistes « de la scène internationale », en méprisant totalement les productions nationale et régionale parce que celles-ci n’ont pas le prestige suffisant pour rayonner, que dis-je, IRRADIER culturellement à l’international et satisfaire leur obsession mégalomaniaque et régionalophobe de communication planétaire.

Ainsi va le monde artistique à Lyon et ailleurs….

Je viens de lire dans Le Monde du 4 juin, un entretien avec Eduardo Arroyo ( vous connaissez cet immense artiste franco-espagnol homologue d’Antonio Tapiès et de Barcelo?) au sujet du livre qu’il vient de publier intitulé « Minutes d’un testament » (Grasset). Arroyo dit « Il ne reste rien de ce à quoi je croyais … Le monde artistique actuel est répugnant, un Barnum insupportablement idiot ».

Lisez ce livre de Eduardo Arroyo, Messieurs les notables lyonnais, pour vous rendre compte dans quelle invraisemblable galère mazoutée vous êtes embarqués avec cet art contemporain-là et son hypnotique Institut villeurbannais.


[Images ci-dessus: recto immonde gribouillis et verso genre moquette Saint -Maclou du carton d’invitation Matt Mulligan au IAC.]
_______________________________________
Nicole Esterolle (critique d’art indépendante) · Mes deux précédentes chroniques : N°3 « Taupinière et palissade » et N° 4 « un colloque international au sujet de Ben » figurent sur le site www.actuartlyon.com, qui est le seul media ayant osé les publier.

Vous pouvez transférer ce document à votre listing mails amis, histoire de mettre un peu plus d’ambiance dans le poulailler art contemporain lyonnais.

 

REACTION D'ACTUARTLYON

quesepassetil.gifComme nous avons fait jadis de Nietzsche un antisémite, nous faisons aujourd'hui de Ben un excédé égocentrique et de Matt Mullican un charlatan ésotérique. Comment en sommes-nous arrivés là?

"Si la nostalgie à l'égard de l'art du passé est compréhensible, une telle mise en cause de l'art actuel court le risque d'une simplification extrême. Elle repose sur des amalgames injustifiés qui renforcent le discrédit affectant, souvent sans nuance, la totalité de la création contemporaine." * lire la suite

Partager cet article
Repost0
28 mai 2010 5 28 /05 /mai /2010 13:41

La chronique n°4 au vitriol de Nicole Esterolle

ben-raspail-colomb-pdf.jpgRendez-vous compte : « à ce jour, malgré quelques rares articles de très bonne tenue, mais épars, il n’existe aucune thèse ni aucun autre travail de type universitaire en cours au sujet de l’œuvre de Ben, et la littérature qui s’y rapporte se résume pour l’essentiel aux livres publiés par l’artiste lui- même ainsi qu’aux nombreux catalogues d’exposition édités tout au long de sa carrière. », nous dit le communiqué de presse du MAC Lyon.

Cette carence est absolument scandaleuse, car enfin, est-il ajouté : « Ben est l’un des protagonistes majeurs de l’histoire de l’art des années soixante à nos jours, l’un des rares artistes à revendiquer une posture résolument populaire, à faire du geste scriptural le paradigme majeur lié à l’avènement de la société de consommation ».

Et c’est pour cela que macLYON organise un colloque international le 3 juin à 9 heures, avec Ina Blom, Cyrille Bret, Bertrand Clavez, Anna Dezeuze, Jon Hendricks, Alexandra Munroe, Jean-Marc Poinsot, et en présence de Benjamin Vautier lui-même « qui aura le dernier mot » nous précise-t-on…

Allez-y. C’est gratuit. Vous pourrez y entendre de visu ce que ces éminents spécialistes sont capables de sortir comme doctes âneries quand on les rétribue convenablement pour ça… Et puis votre présence contribuera à justifier le coût auprès du contribuable de cette opération en termes de frais de déplacement, hôtel, restaurant et honoraires pour ces 8 intervenants de haut-niveau.

Il nous est précisé également qu’au cours de ce colloque intergalactique , il s’agira de « mobiliser différentes approches théoriques et méthodologiques (cultural studies, analyse littéraire, études performatives, historiographie et histoire sociale de l’art), ce colloque sera l’occasion de s’interroger non seulement sur la portée et l’ampleur de l’œuvre de Ben, mais également sur ses conditions de réception, ainsi que sur les mécanismes d’abolition des échelles de valeur prévalant dans sa stratégie artistique, et les usages sociaux de l’art qu’ils ont suscités. »

Ainsi, non content d’avoir asphyxié depuis 2 mois les habitants de Lyon avec un plan de com démentiel, avec les affiches du striptease Ben partout , avec les tickets de parking Ben, de métro et d’autobus Ben, avec des centaines d’articles dans les journaux tous aux ordres, et pour parachever la sinistre mascarade, le tout puissant directeur du MAC s’emploie maintenant à faire entrer Ben à l’Université comme sujet de thèse!

Oui, et pourquoi pas sujet de thèse ? Mais pour expliquer sérieusement et analyser sociologiquement

- comment ce « fou du roi », ce « bouffon de l’art » assumé comme tel,
- comment ce support de marketing pour la vente de tout et n’importe quoi,
- comment celui qui ne croit pas à la peinture et l’affirme bien haut,
- comment celui qui depuis 40 ans joue avec l’idée d’art et tourne celui-ci en dérision pour mieux le mettre à disposition de ceux qui ne l’aiment pas non plus, mais l’exploitent sans vergogne (publicitaires, spéculateurs, politiques, institutionnels divers, snobinards, etc.),
- comment celui qui a fait de la contestation d’un système un argument marketing pour ce même système,
- comment celui qui n’est rien d’autre que l’alibi culturel de l’imbécillité du cynisme et de la vulgarité ambiante… est devenu cette sorte de référence centrale dans le domaine de l’art et de la culture française et/ou lyonnaise.

Comment on en est arrivé à abdiquer toute dignité et respect de soi pour rigoler bêtement avec tous les crétins de ce monde en voyant les pitreries pseudo - subversives de ce triste anartiste… je vous joins les photos… du striptease presque intégral de Ben sous les yeux de Gérard Colomb et du directeur du MAC.

Tout comme Louis Pradel est reconnu pour les ravages architecturaux qu’il avait fait subir à la ville de Lyon, Gérard Colomb le sera plus tard pour les ravages culturels qu’il inflige aujourd’hui à sa cité via ses préposés à la culture, et tout ça au nom du rayonnement culturel international bien sûr…

______________________
Nicole Esterolle Chroniqueuse d’art freelance, grosse niqueuse de jeunes artistes émergents sur la scène internationale, flingueuse d’art officiel, tueuse en série de cultureux merdeux, interdite de publication en tous journaux et magazines d’art, recherchée par toutes les gestapo de l’art et de la culture.

P.S. : N’oubliez pas qu’en 3 clics vous pouvez transférer cet article à tous vous amis, qui sont, je pense, des résistants comme vous à la crétinerie artistique dominante… et internationale comme il va de soi.

 

REACTION D'ACTUARTLYON

189Ah si!! les détracteurs de Ben étaient venus à son colloque! il leur aurait donné raison! Comme vous le savez, le Musée d'Art Contemporain de Lyon a organisé ce jeudi 3 juin un colloque sur Ben, avec la participation de professionnels du monde de l'art venus de plusieurs coins du monde.

Ben était là, Actuartlyon aussi, curieux d'entendre comment des universitaires talentueux font d'une oeuvre tellement compréhensible et d'un artiste qui joue cartes sur table, un grand discours sur les signes et les choses, sur l'égo, le quotidien, la performance-signature, l'art conceptuel, le Ben populaire, le Ben peintre... lire la suite

Partager cet article
Repost0
14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 09:41

La chronique sauvage de Nicole Esterolle

Taupinière et palissade

le-tas-de-d--blais-pdf.jpgPayées par le contribuable français, voici deux œuvres de l’artiste Hans Schabus : un tas de déblais obtenu par le creusement d’un tunnel entre son atelier et la galerie de son marchand et puis la palissade en planches de bois qu’il a construite l’an passé devant le FRAC-Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne.

la-pallissade-pdf.jpgLe texte suivant explique la « démarche créatrice» de l’artiste :« A travers ses sculptures, volumes architecturaux, actions, vidéos et photographies, Hans Schabus s'intéresse aux notions d'espace, de perception des réalités spatiales de toutes sortes, aux mouvements dans un espace donné. Il visite, explore les espaces, il modifie, déstructure et restructure les lieux afin de modifier les repères conventionnels, les siens et/ou ceux du public. Il propose ainsi la possibilité d'une fuite perceptive et existentielle par une nouvelle appréhension de l'espace et des lieux »…

Dans ces conditions, et au point où l’on en est dans ce domaine de l’art d’État, , on est en droit effectivement de se poser la question de savoir si on peut et même si l’on doit « sauver » la culture.

Peut-on encore « sauver » la culture ?

Hans Schabus, est le prototype de ces innombrables artistes « émergents - sur-la-scène-internationale » , qui fournissent en produits certifiés d’origine contrôlée par le Ministère et labellisés « pur art contemporain », les musées, les FRACs, les centres d’art, les galeries et les lieux subventionnés, dédiés à cet Art … Il n’est pas le pire des représentants de cet art officiel dit contemporain …

zhuyu6.jpgJe pense à cet artiste chinois qui dévore en public des fœtus humains bouillis, à cet autre français qui faisait des boudins de son sang pour le faire manger à ses amis et qui a obtenu grâce à cela un poste de prof à l’Ecole des Beaux-Arts de Nancy, à cet autre qui coupe des vaches en rondelles, à cet autre qui suspend un énorme homard dans la Galerie des Glaces du Château de Versailles, à cet autre obsédé copain de Verney Caron qui couvre tout ce qu ‘il voit de rayures noires et blanches, etc., etc. Je pourrais vous faire une liste cinquante pages de ce genres d’extravagances payées par l’Etat français ou les collectivités locales aux ordres de leurs DRAC respectives.

Et il y a manifestement un gros sujet d’inquiétude avec cet art contemporain –là, et avec tous ses protagonistes, qui ne vont évidemment pas bien ni du cœur, ni de la tête ; avec l’extension de cette pandémie mondiale de l’inepte en art (en liaison étroite d’ailleurs avec l’inepte économique au niveau mondial).

Il est donc grand temps de prendre cela très au sérieux et de considérer ces œuvres , non plus comme vecteurs de rêverie poétique, d’élévation, de rédemption ou de transcendance, mais plutôt comme signes d’une grave régression , d’une profonde perturbation de l’esprit, de l’affect, des repérages sociaux et spatio-temporels, comme symptômes d’une sorte de pathologie très particulière liée au délabrement général des repères psycho-familio-économico-sociaux.

Perturbations spécifiques aussi des situations d’enfermement, où les individus s’entre-dévorent, font des trous et des palissades justement, s’agitent, hurlent à la culture pour justifier leur appointements, urinent partout pour subvertir le bourgeois, jargonnent pour ne rien dire, délirent à qui mieux mieux. Et il nous faut bien admettre , en effet, que le dispositif institutionnel art contemporain, qui , depuis trente ans se consolide dans cette situation de repliement autistique et totalitaire , n’est pas pour rien dans l’extension de cette pathologie…comme l’étaient l’appareil soviétique, le système de Père Ubu ou celui du Père Ceaucescu, il n’y a pas si longtemps.

Alors il faudrait , puisque nous sommes en démocratie et en pays des Droits de l’Homme et de la Sécurité Sociale, nous préoccuper de ce phénomène. Il faudrait sauver tous ces gens d’appareils, toute cette monstrueuse faune artificielle proliférant à l’intérieur et autour des tuyaux d’alimentation en argent public, tous ces intégristes de l’art, tous ces communautaristes, ces talibans incultes (pas un seul qui connaisse Eduardo Cremonini – je pense à lui parce qu’il vient de mourir- ami de Umberto Eco, Alberto Moravia, Italo Calvino et de centaines d’artistes et d’écrivains qui ont fait l’art de la fin du 20e siècle), talibans décérébrés qui sont plus à plaindre qu’à blâmer pour la plupart ; il faudrait d’abord les désarmer, puis les aider, les réintégrer socialement, les désintoxiquer, les réhumaniser, leur réapprendre l’histoire de l’art, la vie, l’amour du prochain, la beauté du monde.

Pour cela il faudrait arrêter de subventionner leur délire destructeur, leur subversivité de pacotille, et consacrer l’argent des subventions non plus à entretenir ainsi une nécrose dont on connait maintenant bien la nature, mais à la soigner.

Mais quand vous proposez cela à un politique, qu’il soit de droite ou de gauche, d’en haut ou d’en bas, il dit : « Je ne sais ni ne comprends rien à l’art contemporain, mais ce que j’ai compris, c’est que ces gens sont des chercheurs, des expérimentateurs de pointe… Leur couper la perfusion d’argent public, ce serait comme si on arrêtait de financer le CNRS » !

Et c’est ainsi , qu’en entendant ça, consterné, on est amené à penser que la culture ne sera paradoxalement sauvée que lorsqu’il n’y aura plus d’argent pour elle dans les caisses de l’état, et que, dans cette situation , on sera bien obligé d’arrêter de prescrire bêtement le symptôme au nom de la recherche médicale de pointe, de cesser d’alimenter les fibromes artistiques , les oedèmes, et autres enflures culturelles au nom de la sauvegarde des emplois bidon et d’on ne sait quel rayonnement culturel hautement nocif pour la santé mentale des citoyens de ce pays.

Nicole Esterolle

(j’ai proposé mes chroniques à divers quotidiens, hebdos, mensuels, gratuits ou payants, culturels ou profanes de Lyon… Mais tous ont refusé de les publier. Alors j’ai décidé de les passer gracieusement et régulièrement par internet aux divers acteurs lyonnais de l’art et de la culture)

 

REACTION D'ACTUARTLYON

Ouvrir son reg-art

oeilnb.jpg« Déconcertant, dérangeant, scandaleux pour certains, innovant, inventif pour d’autres, ce jeu est bien peu de chose comparé à ce que le monde dans son organisation actuelle est capable d’engendrer. Quoi que fassent les artistes contemporains, leurs œuvres les plus incongrues, les plus provocantes et en apparence les plus barbares ne sont guère en mesure de concurrencer en atrocité et en épisodes sanglants le réel tel que nous le renvoie quotidiennement son écho médiatique et électronique : victimes déchiquetés par les attentas, otages suppliciés, prisonniers torturés, violés, égorgés ! » [1] lire la suite

Partager cet article
Repost0